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mardi 18 mai 2010

Un point sur la situation de l'élevage en Mongolie

suit un petit exposé synthétique des raisons qui nous motivent à apporter un petit coup de pouce aux éleveurs nomades et semi nomades mongols.


L'élevage, une activité pilier qui connaît des difficultés


Quelques chiffres: près de 2,5 millions d'habitants pour 2 millions de chevaux1! On l'a vu, l'élevage en Mongolie est l'un des pilier de son économie.

L'élevage (toutes espèces confondues) concerne 30 millions de têtes, constitue le deuxième secteur économique de cet immense pays (1 564 600 km2, soit une superficie près de trois fois la France) et fait vivre environ 1/3 de sa population.


La chute du régime soviétique et l'appel de l'industrialisation
 Dans les années 1990, la prise d'indépendance par rapport au régime communiste soviétique ne s'est pas fait sans mal. Le gouvernement mongol, qui avait jusqu'alors encouragé la population en pleine croissance démographique, a venir peupler les villes dans un but d'industrialisation, s'est vu incapable de répondre aux besoins de cette population urbaine sans le soutien de l'URSS. Pour palier ce tournant économique,les familles sont encouragées à reprendre une activité traditionnelle d'élevage.

Pour les éleveurs nomades ou semi-nomades, les conditions de vie n'en sont pas moins dures.

L'encouragement au retour à la ruralité et manque de structure et d'organisation

Privatisé, l'élevage ne bénéficie plus d'une organisation 'communiste' où tout était planifié depuis le bain d'insecticide jusqu'à l'attribution d'un troupeau.

Du coup, les familles d'éleveurs sont certes propriétaire de leur outils de travail mais ils ne bénéficient plus de soutien public que la nomadisation rend d'autant plus difficile à mettre en place.

Il faut également noter que le régime soviétique a pris soin d'effacer toute trace de tradition: chamanisme, boudhisme et transmission orale et écrite ont été mis à mal ne laissant que peu d'éléments aux éleveurs qui veulent reprendre une activité traditionnelle.

Dans le même esprit, l'activité agricole mongole se concentre essentiellement sur l'élevage extensif et ne consacre que peu de place à l'agriculture. Ainsi, les compléments alimentaires (grains, fourrages...) n'abondent pas pendant les hivers rigoureux et sont distribués aux animaux les plus nécessiteux dont ne font pas parti les chevaux.
 Réduction des terres d'élevage et de leur qualité

Les nomades ont désormais le choix de retourner à un élevage traditionnel où les « 5 museaux » ont leur pleine place. En effet, pour répondre aux exigences de la steppe, un troupeau équilibré, qui ne se fragilise pas et qui ne fragilise pas son milieu est composé de: chèvres, moutons, yack, chevaux et chameau (selon les régions).
Malheureusement, l'attrait économique pousse les éleveurs à déséquilibrer cette composition en en sur-investissant sur les chèvres angora dont la laine a une forte valeur ajoutée. Seulement, la chèvre ne coupe pas l'herbe mais l'arrache, activant ainsi le phénomène de surpâturage et ne laissant rien après son passage pour les autres animaux.

Le surpâturage est accentué par la multiplication des zones protégées, la désertification du sud du pays et l'accroissement des villes qui réduisent d'autant le territoire des éleveurs nomades.

Enfin, un phénomène climatique très particulier que les mongols appellent dzuud sévit de plus en plus. Il se caractérise par un été sec précédent un hiver extrêmement rigoureux. 10 millions de têtes de bétails décimées en hiver 2000-2001 et pour le moment près de 6 millions pour cet hiver 2009-2010.

Il va sans dire que des centaines voire des milliers de familles d'éleveurs se retrouvent sans ressources et contraintes de gonfler les bidons villes de la capitale Ulaan Bator après de tels épisodes dont on entend si peu parler.




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