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vendredi 23 juillet 2010

de la patience nait...

Decidemment, ils sont nombreux ces francais qui viennent tirer les enseignements de la culture mongole!Valerie Damidot n'a fait que suivre le chemin ouvert par la Fontaine.
Notre conteur de fables national a du sejourner quelques temps dans ces contrees reculees pour nous soumettre cette maxime connue de tous:
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage
Belle et honorable pensee, la culture mongole est telle qu'elle ne saurait nous laisser songer autre chose.L'attente est ici perpetuelle et il semble malvenu d'essayer de forcer le cours nonchalent des choses.
Ne possedant pas la meme finesse psychologique que notre compatriote, nous nous evertuons a faire tout le contraire depuis le debut de notre aventure. Avec plus ou moins de succes il faut le reconnaitre.
D'apres mes estimations donc, son sejour n'a pas du exceder le mois auquel cas la morale de cette histoire en serait inversee:
Force et rage font plus que patience ni que longueur de temps
Et puis on comprend qu'il fut forcer de rentrer chez lui les lions et les rats ne surpeuplant pas cette partie du monde...

jeudi 15 juillet 2010

linoleum symphonium

Valerie Damidot a du venir puiser son inspiration en Mongolie.
Elle, si prompte a vous redecorer un interieur a grands renforts de lino!
Car bien avant M6 D&CO, les mongols ont compris l'utilite de ce revetement souple et versatile.
Vendu au metre, au rouleau ou au kilo, le lino connait ici ses aficionados!
Element constitutif de la yourte dont le sol ne saurait-etre recouvert de ce merveilleux materiau, le lino s'accomode avec brio de son environnement: humidite, chaleur du poelle, poussiere...rien n'est trop beau.
Et si par malheur, un accident survient, un autre morceau vient recouvrir l'accro.
Et laissant libre cours a notre imagination, ces puzzles geants nous font entrevoir des mosaiques de marbre, parquets de chene et granit rose...

mardi 13 juillet 2010

ainsi va la vie

Les rouages de la vie a la nomade sont bien huiles. Chacun sa place, chacun son moment, la machine familiale ne saurait devier des sentiers battus de la tradition et des coutumes.
La famille vit en vase clos et deploit une energie considerable pour consommer et reutiliser ce qu'elle produit. 
Rien n'est perdu. Tout a un interet valable.

Illustrations:

Le petit troupeau d'une dizaine de vaches et d'autant de veaux subvient au besoin lacte de la famille. Mais ce n'est pas tout. S'ils sont attaches pendant la nuit, c'est non seulement pour les rassembler et les avoir sous le coude pour la traite du matin mais c'est aussi pour organiser la centralisation du fumier.
Le ramassage de bouses, quatrieme sport national, est un exercice bien rode. 
Les dejections nocturnes sont collectees et mises en tas pour etre redivisees. Ces bouses manufacturees seront retournees plusieurs fois jusqu'au sechage complet. Ces galettes precieuses serviront de combustible.
Ca tombe bien, le bois est quasi inexistant et cet exercice matinal permet non seulement de se degager les bronches et d'apprecier son petit dejeuner mais aussi de faire place nette a l'endroit de la couche bovine.



La criniere du cheval - hongre et jument- est rase. Pour des raisons d'hygiene et d'esthetique probablement. Mais il connait une seconde vie: savemment travaille, le crin servira a faire des cordes pour fixer la toile superieure de la yourte ou attacher nos veaux...

c'etait parti

De retour a la civilisation, il me faut maintenant vous faire le recit de nos aventures campagnardes.

Depart pour la steppe le 24 juin. Nous faisons le plein au Black Market, nous nous entassons dans un mini-bus surchauffe et partons pour pres de 5 heures de route direction Erdenesant et la vallee du Bathan ou reside notre famille d'eleveurs.

Nous sortons tant bien que mal de la capitale, il fait une chaleur etouffante et la promiscuite forcee ne facilite pas le brassage de l'air a l'interieur de l'habitacle. Nous nous arretons apres une heure de bouchons manger un morceau...de mouton et nous voila partis pour de bon.
Le mini-bus compte 9 places, nous serons 12 et autant de volumineux bagages! Pas le droit a la crampe ou a l'envie pipi, la route est longue, il nous faut arriver avant la nuit!
Il ne nous reste plus qu'a admirer le paysage qui defile devant nos yeux. Cinema grandeur nature.Les cheminees de la centrale d'Ulaan Bator font place aux "yourte ville" puis la campagne arrive aux portes de la ville avec son lot de bergers venus vendre leurs moutons sur les parkings. Enfin, les montagnes et les vallees s'enchainent. Le paysage semble le meme partout. Un troupeau, un cours d'eau viennent parfois agrementer cet arriere plan.


Amgalan nous dira qu'a l'epoque sovietique des champs de bles s'etalaient a perte de vue des deux cotes de cette route, sur pres de 200 km. De ce temps de la demesure il ne reste que l'usine desafectee a Erdenesant et son gardien de moissonneuse batteuses rouilllees.


Le bolide s'arrete enfin, dechargement de passagers, chargement de yourte et ca repart. 
30km nous separent de Byamba, le paysage change, des formations rocheuses aparaissent. Les yourtes se font plus nombreuses.
Nous arrivons enfin, Tsesterg nous accueille avec le tsai, the au lait sale qui a encore du mal a rejouir nos papilles...